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Doppio delonghi : qu’est-ce que ce double espresso et comment le réussir chez soi

Un doppio, s’il vous plaît !

Dans un petit café de Bologne, un matin d’avril brumeux, j’ai découvert le doppio. Deux gorgées intenses, chaleureuses, presque mordantes, qui réveillent autant le palais que les souvenirs. Le doppio, ce double espresso méconnu de certains, adoré par d’autres, mérite qu’on s’y attarde. Et aujourd’hui, je vous propose de plonger dans cette préparation aussi simple qu’exigeante — et surtout, de découvrir comment la réussir chez soi, à l’italienne ou presque.

Mais au fait… qu’est-ce qu’un doppio ?

“Doppio” signifie tout simplement “double” en italien. Jusque-là, tout va bien. En jargon de coffee lover, un doppio est un espresso tiré à partir de deux doses de café moulu, soit typiquement 14 à 20 grammes, pour un volume final compris entre 50 et 60 ml (contre environ 25 à 30 ml pour un espresso classique).

Ce n’est pas juste “deux espressos dans une même tasse” : le doppio est une extraction unique, réalisée en une fois avec un porte-filtre double (ou en split shot sur certaines machines), ce qui permet un équilibre plus harmonieux des arômes et une belle richesse en bouche.

En d’autres termes, c’est le format rêvé pour les amateurs de goût corsé sans sacrifier la finesse. Une porte d’entrée royale vers les cappuccinos, flat whites et autres douceurs lactées… ou simplement un concentré de bonheur à savourer brutalement, au coin du comptoir.

Quelle différence avec un double espresso ?

C’est une question que l’on me pose souvent, et à raison. Les termes sont parfois utilisés comme synonymes. Mais sur le terrain — celui des baristas et des amoureux du ristretto — il existe une nuance notable.

Un doppio est toujours un seul shot extrait avec une double dose de café (donc deux fois plus de mouture mais avec une extraction maîtrisée). Tandis que le double espresso peut désigner deux shots simples servis ensemble, parfois extraits séparément. Résultat : le doppio propose une consistance plus homogène, des arômes plus équilibrés, et une crema généreuse qui enveloppe la tasse comme une étoffe.

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Alors, que vous commandiez un “double espresso” ou un “doppio”, précisez toujours votre envie à votre barista favori. À la maison, une chose est sûre : le doppio nécessite une exécution impeccable.

Réussir un doppio chez soi : ce qu’il faut savoir

Si votre machine expresso est votre terrain de jeu préféré, vous allez adorer préparer un doppio. Mais comme tout bon tour de magie caféiné, cela commence par l’attention aux détails : mouture, dosage, pression, temps… Voici l’essentiel pour faire durer le plaisir sur plusieurs gorgées.

Matos en main : que faut-il ?

  • Une machine expresso avec porte-filtre (le top si elle a une option double shot).
  • Un moulin réglable pour café (rien ne remplacera une mouture fraîche, croyez-moi).
  • Un tamper bien adapté à votre panier – car oui, tasser est un art.
  • Un bon café, évidemment – mais on y revient plus bas.

Ratio, extraction et timing : la recette gagnante

Pour un doppio, la règle d’or est la suivante : dose de café ×2, volume de boisson ×2, mais extraction parfaitement calibrée.

  • Dosage café : entre 16 et 20 grammes de café moulu fin (type “farine légèrement granuleuse” au toucher)
  • Volume dans la tasse : environ 50 à 60 ml
  • Temps d’extraction : entre 25 et 30 secondes (à ajuster légèrement selon le profil de votre café)
  • Température : entre 90°C et 94°C : ni tiède ni brûlant
  • Pression : 9 bars (en général les machines semi-pro sont calées là-dessus)

Petit conseil de barista : si votre doppio s’écoule trop vite (disons, en moins de 20 secondes), c’est probablement que votre mouture est trop grossière. Si au contraire la machine peine à tirer, resserrez un poil moins votre mouture ou baissez légèrement la dose. L’équilibre vient avec l’expérience – et le plaisir de tester.

Sur quel café miser pour un doppio réussi ?

Un doppio, c’est le terrain de jeu rêvé pour apprécier les arômes d’un bon grain. Il vous faudra un café qui tienne la route sur une concentration plus élevée de saveurs : la torréfaction, l’origine du grain et sa fraîcheur joueront un rôle crucial.

  • Arabica ou Robusta ? Les puristes opteront pour un arabica à 100 % pour sa complexité aromatique (notes florales, cacao, fruits rouges). Mais une touche de robusta (10 à 20 %) peut donner un coup de fouet à la crema et à la puissance du goût.
  • Torréfaction : Privilégiez une torréfaction medium à foncée, adaptée à l’expresso. Les torréfacteurs artisanaux proposent souvent des mélanges expressément conçus pour les extractions en percolateur ou machine à levier.
  • Origine : Éthiopie, Colombie, Brésil, Guatemala… Chaque terroir a sa signature. Personnellement, j’ai un faible pour les cafés brésiliens dans le doppio : ronds, chocolatés, subtils sans être timides.
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Petit secret de maison : faites des essais en mono-origine, puis amusez-vous à créer vos propres blends avec un peu de robusta si vous aimez les cafés au caractère bien trempé.

Les machines De’Longhi : un allié fiable pour les doppios quotidiens ?

Ah, la gamme De’Longhi… Ces machines, qu’on retrouve autant dans les cuisines modernes que dans les petites cantines où le café réchauffe les cœurs entre deux platos, ont largement contribué à démocratiser la qualité café à la maison. Et pour tirer un bon doppio, elles ont beaucoup d’atouts.

Que vous possédiez une Dedica, une La Specialista ou encore une Magnifica S, le mode dopio, parfois appelé « double », est souvent intégré en option directe. C’est simple : vous insérez votre dose double, vous appuyez sur le bouton deux tasses… et c’est parti.

Le petit plus ? Certaines de ces machines détectent automatiquement la résistance à la pression, ajustant la pré-infusion pour une extraction plus équilibrée. C’est surtout vrai sur les modèles les plus récents et semi-automatiques.

Bien sûr, pour un résultat optimal :

  • Préférez du café en grain fraîchement moulu (et non pré-moulu, trop souvent fade ou mal adapté à l’expresso).
  • Nettoyez régulièrement le groupe d’extraction et le porte-filtre pour éviter les déséquilibres de pâte de café et d’extraction.
  • Pensez à régler la température si votre machine le permet, pour s’adapter à votre café du moment.

En somme, les machines De’Longhi s’adressent à ceux qui veulent à la fois la simplicité et la constance. Parfait pour les doppios du matin, sans prise de tête, mais avec suffisamment de précision pour affiner votre palais.

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Quelques astuces de barista pour dompter le doppio à la maison

Voici trois conseils que je glisse souvent à mes amis, entre deux gorgées :

  • Tempérez votre tasse : Versez-y un peu d’eau chaude avant d’extraire. Une tasse chaude aide à mieux conserver la crema et les arômes volatils du double shot.
  • Soyez régulier : Dosez, tassez et extrayez comme un rituel. Le café adore les habitudes bien huilées.
  • Dégustez dans les deux minutes : Un doppio n’attend pas : passé ce délai, les arômes s’évaporent et l’équilibre se perd.

Et surtout — n’oubliez pas : un bon doppio s’écoute autant qu’il se goûte. Si le son de l’extraction vous berce et que le parfum envahit la pièce, vous êtes sur la bonne voie.

Petit rituel, grand plaisir

Préparer un doppio chez soi, c’est bien plus qu’un geste : c’est une parenthèse. C’est l’instant où vous dialoguez avec votre machine, où chaque geste compte, où chaque détail façonne une boisson qui vous ressemble. Et qu’importe le tumulte de la journée, le doppio, lui, installe toujours un court moment de clarté.

Diffracté entre amertume noble et douceur veloutée, il révèle autant le savoir-faire du barista que l’attention du buveur. Et comme dirait une vieille connaissance italienne rencontrée sur les pavés de Naples : “un caffè doppio, c’est deux fois plus de vie en une tasse.”

Alors, prêts à doubler le plaisir ?

Simon

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